Pour certains, le XXe siècle s’achève en 1989 par le triomphe mondial du capitalisme. La mondialisation s’accentue et, combinée avec la révolution des réseaux et le faible coût des transports, développe fortement les échanges et inaugure une ère de croissance mondiale forte, quoique très inégale. Partout, l’économie se libéralise, sans que cela entraîne nécessairement une démocratisation politique. Le rôle des acteurs publics évolue et tend à se réduire. La concurrence et de nouvelles formes de coopération et sous-traitance redessinent les territoires et les flux économiques. En 2006, l’Inde et la Chine ont déjà acquis le statut de grandes puissances économiques. La croissance mondiale est là, mais la montée des insécurités et des conflits engendre une inquiétude latente. L’énergie atteint des prix qu’on envisageait plutôt, dans des scénarios prospectifs récents, à l’horizon 2010-2015. Le réchauffement climatique n’est plus une simple hypothèse, même si ses conséquences restent encore limitées. L’internet et le numérique ont créé de nouveaux marchés et modifié le fonctionnement des marchés et des entreprises en place, aux niveaux local et mondial. La domination et l’extension sans limites du marché suscitent la recherche de nouvelles alternatives. Bref, la plupart des tendances qui seront à l’œuvre dans les années à venir sont probablement déjà visibles.

Tendances lourdes à l’horizon 2025

Poursuite de la mondialisation et transformations géo-économiques

Scénarios : Chine, la fin de la mondialisation heureuse ?
(à partir du travail de Philippe Delalande, Futuribles N° 296)
– Scénario 1 : face à la croissance rapide de la Chine, les autres pays reviennent au protectionnisme.
Les tensions commerciales deviennent politiques.
Mais la Chine a besoin de la mondialisation et sera prête à négocier.
– Scénario 2 : La Chine et le Japon arrêtent de financer les déficits des Etats-Unis.
Le dollar s’effondre, les taux d’intérêt augmentent, les actifs se déprécient.
Les asiatiques (et les européens) acquièrent les entreprises américaines à bas prix.

L’ouverture et l’interpénétration des économies se poursuit et augure, sauf rupture majeure, une ère de croissance économique relativement forte : à l’horizon 2020, The Economist prévoit que l’économie mondiale aura crû de près des deux tiers par rapport à 2005, soit un taux de croissance mondial moyen de 3,5%.