La manière dont les machines communiquent avec leurs utilisateurs, mais aussi entre elles, et dont elles «sentent» leur environnement pour s’y adapter et adapter le service qu’elles rendent, évoluera fortement dans les années à venir. Avec un trait commun : une intégration de plus en plus fréquente d’interfaces numériques dans les objets et les espaces, et un dialogue plus naturel avec les machines. Cette fiche fournit quelques exemples des développements en cours.

Des écrans débités au mètre

Les technologies OLED (Organic Light-Emitting Diode), qui utilisent du carbone et non plus du verre, faciliteront la fabrication en masse d’écrans plus contrastés, moins coûteux, moins fragiles et plus économes que ceux d’aujourd’hui, et dont les caractéristiques physiques rendront possible des applications entièrement nouvelles. Les écrans pourront être souples, transparents, phosphorescents, ils pourront «s’imprimer» sur n’importe quelle surface… Nous devrions ainsi voir apparaître des formes d’écrans sur toute sorte d’objets, de surfaces, de véhicules, etc. Un écran OLED souple

L’une des applications les plus spectaculaires de ces nouveaux écrans sera vraisemblablement le «papier électronique», qu’il s’agisse d’écrans enroulables sur lesquels s’affiche le journal du jour, de PDA (organiseurs) à écran dépliable ou d’emballages animés. Les écrans OLED coûtant bien moins cher à produire que les écrans LCD, certains industriels n’hésitent pas à annoncer des écrans de 13 mètres de diagonale, tandis que d’autres imaginent débiter des écrans en rouleaux, dans lesquels on taille la dimension voulue, presque comme une moquette, aux dimensions des murs du salon par exemple. La diffusion de textes et d’images ne nécessite pourtant pas toujours un écran : il est d’ores et déjà possible de projeter des images (pour l’instant très simples, des textes courts par exemple) dans les airs [1] . Plusieurs sociétés ont engagé la commercialisation de lunettes dotées d’un petit écran LCD. Prochaine étape, sans doute, la projection rétinienne connaîtra presque certainement des premières applications «grand public» avant 2010. On en connaît déjà plusieurs utilisations professionnelles ou artistiques.