SITUATION

En rupture avec le XXe siècle, au cours duquel on a toujours cherché à séparer le professionnel de l’amateur, les citoyens profanes sont aujourd’hui plus fréquemment invités à innover par l’usage, à créer de la valeur, à travailler comme des quasi-professionnels dans un nombre important de domaines de l’activité humaine : l’écriture, les sports, la programmation informatique, la musique, le cinema, par exemple. L’expression anglo-saxonne qualifie ce phénomène de « Pro-Am «, les « professionnels-amateurs «. Dans ce contexte, le contenu généré par les utilisateurs, en Anglais «User generated content» (vieux rêve de Tim Berners Lee) se référe à un ensemble de médias dont le contenu est principalement, soit produit soit directement influencé par les utilisateurs finaux. Il est opposé au contenu traditionnel produit, vendu ou diffusé par les entreprises médiatiques traditionnelles. Le terme devint populaire pendant l’année 2005, dans les milieux du Web 2.0, ainsi que dans les nouveaux médias. Ce mouvement reflète la démocratisation des moyens de production audiovisuelle grâce aux nouvelles technologies. Parmi ces moyens de plus en plus accessibles à un large public, on peut citer la vidéo numérique, les blogs, le podcasting, la téléphonie mobile ainsi que les Wikis. En supplément des ces moyens, le contenu généré par les utilisateurs utilise aussi souvent des logiciels libres ou open source et s’appuient sur de nouvelles licences de Droit d’auteur très flexibles, lesquelles diminuent très largement les barrières d’entrée et facilitent la collaboration entre des individus dispersés géographiquement à travers le monde.