SITUATION

Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou, par anglicisme, réchauffement global (de l’anglais global warming), désigne le phénomène d’augmentation, à l’échelle mondiale et sur plusieurs années, de la température moyenne des océans et de l’atmosphère. Aujourd’hui, la plupart* des scientifiques attribuent les causes du réchauffement essentiellement à l’activité humaine et en particulier à ses émissions de gaz à effet de serre. Les principaux climatologues mettent en garde contre cette tendance au réchauffement observée depuis environ vingt-cinq ans (depuis la fin du XXe siècle) qui menace de modifier sensiblement le climat et entraînerait des dommages importants : élévation du niveau des mers, accentuation des événements climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, cyclones, …), déstabilisation des forêts, menaces sur les ressources d’eau douce, difficultés agricoles, désertification, réduction de la biodiversité, extension des maladies tropicales, etc. Afin de prévenir et de freiner ce réchauffement climatique, le GIEC (pour Groupement Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) a été créé en 1988 par le G7. Il est désormais un organisme de l’ONU et rassemble plus de 3000 chercheurs agréés par plus de 140 états. Suite au rapport AR4 de ce groupe d’experts sur l’évolution du climat (GIEC 2007), approuvé par toutes les nations dont les États-Unis, 46 pays se sont engagés à lutter contre les pays qui ne réduiraient pas leurs émissions de gaz à effet de serre. Les pays principalement visés sont les États-Unis, la Russie, l’Inde et la Chine. Mais si l’adhésion des scientifiques à cette cause est massive, une controverse persiste néanmoins quant aux causes du réchauffement. Certains climatologues soutiennent en effet que le réchauffement observé n’est que la conséquence de phénomènes naturels (comme les fluctuations de l’activité solaire et celles de l’orbite terrestre). Cette position demeure toutefois minoritaire. En l’état, les conséquences du réchauffement climatique génèrent davantage d’effets négatifs que de retombées positives pour la condition humaine et l’évolution de la planète :

  • Perturbation du cycle de l’eau : risques d’inondation accrus, à la fois à cause de l’élévation du niveau de la mer et à cause de modifications du climat ; baisse des rendements agricoles potentiels dans la plupart des zones tropicales et subtropicales ;
  • Augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles d’origine climatique (sécheresses, inondations, tempêtes, cyclones) ;
  • Disparition de certains espaces côtiers, en particulier les deltas, les mangroves, les récifs coralliens, les plages d’Aquitaine ;
  • Diminution de 17,5 % de la superficie émergée du Bangladesh, de 1 % de celle de l’Egypte ;
  • Recrudescence du paludisme et extension de maladies infectieuses comme la salmonellose ou le cholera ;
  • Baisse de la biodiversité : disparition d’espèces animales ou végétales ;

Mais il est néanmoins permis d’envisager quelques retombées positives du réchauffement climatique pour l’environnement humain :

  • Une plus faible consommation d’énergie à des fins de chauffage (mais une consommation plus forte à des fins de climatisation) ;
  • Une plus faible mortalité hivernale dans les moyennes et hautes latitudes (par opposition à une mortalité estivale plus élevée, comme par exemple la canicule de 2003) ;
  • Une augmentation de l’offre de bois d’œuvre provenant de forêts correctement gérées ;
  • Une augmentation éventuelle des ressources en eau dans certaines régions sèches tropicales et subtropicales mais une diminution des ressources dans les régions tempérées (notamment dans les régions de climat méditerranéen) ;
  • Une hausse des rendements agricoles potentiels dans certaines régions aux latitudes moyennes (dans l’hypothèse d’un réchauffement faible).

La situation est donc contrastée et ses évolutions dépendent fortement des actions et des décisions humaines, notamment en termes de régulation et d’équilibre des consommations énergétiques.

LEVIERS

  • Mobilisation de l’opinion publique et sensibilisation du plus grand nombre aux dangers d’un comportement irresponsable vis-à-vis de la consommation énergétique et des pollutions environnementales.
  • Associations citoyennes et « ouverture d’esprit des ménages « ;
  • Reconfiguration des agglomérations pour qu’elles soient moins dépendantes des automobiles,
  • Diversification de l’offre énergétique ;
  • Développement de nouvelles technologies écologiques :

les piles à combustible, les turbines à gaz perfectionnées, les modèles architecturaux améliorés, les carburants tirés de la biomasse, les turbines éoliennes.

  • Recherches en vue de trouver un remplaçant au pétrole

VERROUS

  • Résistance des « Carbon Club « : groupes de pression anti-environnementalistes, notamment pétroliers;
  • Augmentation de la déforestation et de la production de gaz carbonique par combustion de matière fossile ;
  • La Chine et l’Inde déjà responsable de 15% des émissions de gaz à effet de serre deviennent les 1er pollueur du monde, devant les USA ;
  • Les Etats-Unis maintiennent leur refus de ratifier le protocole de Kyōto (juillet 2005) visant à lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz carbonique.
  • L’avion devient le plus important moyen de transport et sans régulation d’usage ;
  • Les véhicules automobiles continuent de se développer au détriment du vélo ou des transports ferroviaires ;
  • Les problèmes d’isolation des bâtiments demeurent et augmentent les besoins de chauffage et de climatisation.

PARADIGMES

La « négociation « climatique devient un enjeu de responsabilisation et d’engagement politique et citoyen. Les projections économiques sont très pessimistes, compte tenu du fait qu’elles projettent l’avenir par rapport à la conjoncture actuelle et ne tiennent pas compte des changements de mœurs. Toutefois, la prise de conscience s’accentue et le développement durable commence à traduire une nouvelle façon d’envisager les enjeux économiques et environnementaux.

EXPERTS

RESSOURCES EN LIGNE

  • http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9chauffement_climatique : Cette Driving Forces est construite à partir de l’article très détaillé sur l’encyclopédie libre Wikipédia à la rubrique réchauffement climatique.
  • http://www.ipcc.ch/SPM2feb07.pdf : Résumé du rapport 2007 du GIEC, destiné aux décideurs (EN).
  • http://www.academie-sciences.fr/actualites/textes/G8_fr.pdf: déclaration commune des Académies des sciences sur la réponse globale au changement climatique.