Piloté par une Banque Mondiale profondément remaniée, et financé par des contributions spéciales des pays développés, le programme «Vivre sans le Pétrole» fut lancé en 2014. Il s’agissait de concevoir et de co-financer des projets de grande envergure, susceptibles de rendre des pays ou des secteurs économiques entiers moins dépendants des énergies fossiles. On construisit de gigantesques fermes éoliennes et des champs de panneaux solaires, des turbines expérimentales sous-marines, des réseaux ferroviaires ultrarapides, etc. Une autre initiative internationale majeure, le programme de recherche « Nouveaux paradigmes de production et d’utilisation des ressources », soutenait la recherche d’idées radicalement nouvelles à appliquer aux processus industriels et aux transports, dans le but de réduire leur consommation d’énergie et de ressources et d’éliminer les émissions polluantes et les déchets non recyclés. Le programme stipulait notamment que ses résultats devraient être publics et librement utilisables.

Après de difficiles négociations et un certain nombre de démissions parmi ses économistes, le FMI et la Banque Mondiale choisirent même d’adopter comme principal indicateur économique l’Indice de Développement Humain. Tous leurs financements furent soumis à l’évaluation du coût total des projets soutenus, lequel devait inclure les externalités en termes sociaux et d’environnement.

Un » Fonds de Solidarité du Climat » fut également créé en 2013, et immédiatement activé lorsque des cyclones d’une force sans précédent, qui faisaient suite à une saison des pluies exceptionnellement humide, frappèrent le Bangladesh, tuant ou déplaçant des millions de personnes et détruisant la majeure partie des infrastructures du pays. Coordonnées par le Corps de Réaction Rapide de l’ONU créé en même temps que le Fonds, les actions de secours combinées des Etats et des ONG firent des miracles, même si quelques régions devaient rester inhabitables pendant plusieurs dizaines d’années.